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Mission accomplie pour HOUSE OF MISSIONS

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Entretien avec Matthieu Pellet, responsable de projets immobiliers chez m3 GROUPE

Le nouveau projet-succès du groupe m3, House of Missions, est déjà opérationnel depuis décembre 2020. Situé dans le quartier des Nations au Petit-Saconnex, ce projet architectural conçu pour les missions diplomatiques et les organisations internationales accueille d’ores et déjà ses nouveaux propriétaires. Le responsable du projet, Matthieu Pellet, a bien voulu nous en dire un peu plus en nous racontant son parcours, sa rencontre avec m3… Sans oublier bien sûr quelques anecdotes de chantier qui valent le détour ! 

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MATTHIEU PELLET, POUVEZ-VOUS PRÉSENTER VOTRE PARCOURS ?
J’ai 40 ans, je suis un peu un produit hybride et multiculturel. Hybride, car né en France de père français et de mère hongroise avec des ascendances suisses Sautter à Genève et Vermeil à Vevey du côté de mes grands-parents. Ma femme est Hongroise et ma fille Margot, le produit de toutes ces origines…
Multiculturel, car j’ai passé la plus grande partie de mon enfance en Afrique (Côte d’Ivoire), aux États-Unis (Californie) et en Europe (Grèce et Hongrie) avant d’atterrir en Suisse. Pendant toutes ces années, j’ai été scolarisé dans 12 écoles différentes françaises, africaines, américaines, helléniques – j’ai compté. Ces déplacements fréquents ont certainement contribué à me conférer une certaine capacité d’adaptation au changement ainsi qu’un goût prononcé pour le multiculturalisme.
Quand on travaille en même temps avec le Ghana, le Botswana, les Philippines, la Namibie ou encore le Kenya, ce sont chaque fois des approches très différentes et c’est ce qui donne du piment au projet. Le contraste était d’autant plus grand que je venais de livrer 7 immeubles de 250 appartements à un investisseur suisse alémanique. Au plan des études, je suis diplômé d’une école d’ingénieur en bâtiment de Paris et j’ai une maîtrise de financement et de conduite de projets. De mère architecte et de père banquier, le métier que je fais aujourd’hui est un peu la synthèse de ces deux orientations.
J’ai commencé ma carrière au sein de la direction immobilière de Geodis qui est une importante société de logistique en France. Je construisais des plateformes logistiques pour le compte du groupe dans une douzaine de pays. J’y ai passé 6 années passionnantes qui ont certainement contribué à développer une certaine rigueur industrielle.

COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ CHEZ m3 ?
J’ai quitté Geodis il y a 10 ans pour nous installer à Lausanne. C’est le résultat d’un choix familial, car ma femme venait de gagner un concours de cheffe de chœur de l’Université de Lausanne et de l’EPFL où elle exerce toujours. J’ai alors intégré le groupe de construction Orllati, dans le canton de Vaud, où je faisais ce que je fais actuellement à Genève chez m3. J’y ai notamment construit l’Hôtel de police de l’Ouest lausannois ainsi qu’un complexe hypersécurisé pour Swissgrid. Il y a six ans, une opportunité s’est présentée chez m3, qui s’appelait CGI IMMOBILIER à l’époque. Sous l’impulsion de son président Abdallah Chatila, l’activité s’est considérablement développée et m3 est devenue ce que nous connaissons aujourd’hui, à savoir un groupe de toute première importance dans le paysage immobilier du Canton de Genève. Ce qui caractérise m3, c’est à la fois son as-pect évolutif et dynamique et un management ouvert qui confère des opportunités de développement et de responsabilité à ses cadres. Aujourd’hui pour m3, je travaille de manière autonome sur des projets d’envergure de logements, d’immeubles d’activités, ainsi que sur des modifications de zones. 

POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER LE DÉVELOPPEMENT DU PROJET « HOUSE OF MISSIONS » ? ET NOUS DIRE COMMENT IL S’INSCRIT DANS LA CONTINUITÉ DU PROJET IMMOBILIER DE m3 GROUPE ?
Un groupe d’investisseurs représenté par Abdallah Chatila a acquis un terrain situé à 200 m du Palais des Nations, entre l’ambassade de Russie et l’OIT (Organisation Internationale du Travail). Cet emplacement était idéal, mais également politiquement complexe, du fait du voisinage. Au moment du lancement du projet, nous devions tenir compte de tous ces différents interlocuteurs : l’OIT, une hoirie qui était propriétaire du terrain, la proximité de l’ambassade de Russie, la Ville de Genève, etc. Du coup, nous avons dû nous adapter tout au long du chantier et la flexibilité fut le mot d’ordre du projet ! L’immeuble a été conçu par le bureau De Giuli et Portier Architectes et les travaux exécutés par l’entreprise Hestia Constructions, sous l’impulsion de son chef de projet M. Joël de Lima. La construction commencée en janvier 2019 a duré presque 2 ans. Grâce à une vraie collaboration entre les différentes parties, la structure est montée très vite. Ensuite, dans le développement du projet, le fonctionnel a côtoyé l’esthétique. Avec l’aide précieuse de M. Patrick Devanthéry du bureau Designlab-constructions, la façade a connu des modification au cours des travaux, sur les matériaux notamment, qui sont constitués d’inox brossé mat et d’aluminium. Le résultat est un jeu de reflets, de couleurs et de lumière en fonction de la position du soleil. C’est comme les écailles d’un poisson dans l’eau. Ceci fut inspiré de la plastique de l’Opéra de Lausanne qui donne au bâtiment une véritable âme. Et puis ajouté à cela, nous avons changé un peu les couleurs des coulisseaux des stores et des oriflammes pour marquer la différence entre les missions et les distinguer. C’est à souligner, car cela donne un aspect très réussi. Aujourd’hui, le bâtiment compte 5100  m2 qui sont occupés par cinq missions permanentes auprès des Nations Unies et des organisation internationales.

AVEZ-VOUS DES ANECDOTES À PROPOS DE L’ÉLABORATION DU PROJET ?
Il ne faut jamais sous-estimer le moindre détail et être à l’écoute permanente de ses interlocuteurs. Par exemple, j’avais reçu un message WhatsApp d’un numéro étranger qui m’informait en anglais qu’un VIP donnait une conférence à l’ONU et qu’il visiterait ensuite le site, sous 30 à 40 min. Le message n’était pas signé et je n’avais aucune idée de l’importance à lui donner. J’y suis allé instinctivement et me suis retrouvé nez à nez avec une délégation d’une vingtaine de personnes. Une personne s’avance vers moi en me demandant de lui décrire le projet. Nous avons longuement échangé devant un monticule de terre où il y avait une tractopelle en panne. À la fin, cette personne m’a dit que je lui inspirais confiance et qu’elle allait acheter un des bâtiments. Le lendemain, nous reçûmes une lettre d’intention. J’ai appris un peu plus tard que cet homme n’était autre que le président de la République d’un des pays ayant installé sa mission dans notre immeuble. Une autre anecdote est que si Genève est petite, alors l’Organisation des Nations Unies l’est encore plus ! En effet, les ambassadeur se côtoient régulièrement et parlent beaucoup entre eux. La commercialisation des bâtiments s’est réalisée pour partie par le bouche-à-oreille chez un teinturier qui avait entrepris d’assurer la promotion du projet auprès de ses clients des ambassades ! Mais je pense surtout que le succès de ce projet repose sur l’adaptabilité du groupe m3 face aux exigences de ses clients, et sur sa capacité à penser l’immobilier autrement et efficacement.

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